Weekend magique dans un mayen du Val d’Anniviers
Pas facile d’écrire cet article, car lorsque l’on tombe sur une véritable petite perle on préfèrerait parfois la garder secrète… et ce fut le cas lors de ce weekend dans le Valais où j’ai eu un coup de cœur total pour l’endroit où j’ai séjourné.
Le voyage a commencé en train – jusqu’à Sierre – puis en CarPostal jusqu’à Vissoie et enfin Saint-Luc, soit un trajet total de 2h30 depuis Genève. C’est la première fois que je montais à bord d’un CarPostal (historiquement lié aux diligences postales créées début 1800 pour assurer le transport des marchandises puis voyageurs sur les cols alpins de Suisse) mais il faut savoir qu’en Suisse c’est un moyen de transport très développé qui permet de rejoindre, grâce à environ 900 lignes, la quasi totalité des petits villages. Ultra pratique donc.
Je suis descendue devant l’Hôtel Bella Tola où j’avais rendez-vous pour le check-in. Après avoir découvert cet hôtel familial plein de charme, avec jolie terrasse ombragée, du feu dans la cheminée toujours agréable peu importe la saison, un spa avec des traitements axés sur les merveilles de la nature du Val d’Anniviers ainsi qu’une petite piscine intérieure avec cheminée et terrasse pour se relaxer tout en appréciant la vue… il fut temps pour moi de me diriger vers leur mayen, perdu au milieu de la nature en direction de Chandolin.
Anne-Françoise m’a conduite sur place avec la limousine alpine, à savoir une Jeep capable de déjouer les pièges de la longue route forestière sur le long de laquelle nous avons croisé une biche. Rejoindre le paradis se mérite, et rejoindre le mayen n’est pas une mince affaire. Alors on se laisse guider et on apprécie les passages en forêt et la vue sur la vallée avant d’arriver dans un petit coin isolé faisant face aux cimes enneigées du Cervin et de l’Obergabelhorn.
A notre arrivée Anne-Françoise m’a fait faire le tour du propriétaire. Son mayen est le premier d’un petit groupe de mayens alpins au charme intemporel faisant face aux Alpes, à presque 2’000 mètres d’altitude. C’est à ce moment là que pour moi le temps s’est arrêté, le souffle s’est coupé et les émotions ont commencé à m’envahir. J’étais là, dans un endroit empreint d’une simplicité totale, sans aucun bruit, à contempler cette nature si fantastique. La table en bois était recouverte d’une nappe avec un bouquet de fleurs fraiches, véritable accueil champêtre qui embaume le cœur. Comme une petite pancarte l’indique : c’est la maison du bonheur.
A l’intérieur je découvre la pièce de vie avec une petite cuisine équipée d’une cuisinière avec plaques à induction et four, d’un évier et de tout l’équipement nécessaire à un séjour en autonomie : grille-pain, machine Nespresso, vaisselle, ustensiles de cuisine… Sur la table un joli panier de fruits, des petits gâteaux maison et des livres d’or remplis de commentaires dithyrambiques d’hôtes ayant séjourné au mayen. Les buches sont déjà dans la cheminée, prêtes à être embrasées. Il faut dire que même en été les nuits sont fraiches à 2’000 mètres.
Une petite porte en bois mène au garde-manger où des paniers de victuailles ont été déposés par l’hôtel : un assortiment de charcuterie et un de fromages – emballés dans des petites serviettes blanches et décorés de fleurs fraiches, des paniers de légumes, des confitures maison préparées par le grand-père, du pain frais, de la viande sous vide prête à être grillée et des aliments plus standards comme des pâtes, quelques sauces, des condiments, épices… De quoi profiter des saveurs et spécialités locales sans avoir à redescendre au village.
Surprise totale lorsque je vois une bouteille de Petite Arvine au frais, prête à être servie pour l’apéritif. Au-dessus du frigo une belle cave à vin dans laquelle piocher pour découvrir les vins valaisans. Tout a été pensé dans le moindre détail pour que le séjour se passe à merveille, et ce dès les premiers instants.
Derrière la cuisine une petite pièce avec un lit permet d’admirer la vue à travers les carreaux. Une échelle rejoint un coin repos pour enfant sous le toit en bois. Quelques jeux de société sont à disposition pour agrémenter les soirées ou journées de pluie, ce qui fort heureusement n’était pas le cas lors de mon weekend. Un escalier en bois grinçant rejoint l’étage où un lit en bois trône au milieu de la pièce, à côté d’un coin salle de bains avec douche moderne et WC. Tout le confort est là et les fenêtres ouvrent sur un petit balcon en bois dominant la vallée. Le lit, ancien, est un peu inférieur à la longueur standard.
L’intérieur est ultra cosy et charmant, mais l’extérieur n’est pas en reste… Deux chaises longues en bois avec des couvertures en laine pour les soirées font face au panorama, et juste derrière un cabanon en bois cache les buches et tous les accessoires pour faire le barbecue sur les pierres situées devant le mayen. Au-dessus un potager dans lequel il est permis de se servir en rhubarbe, sauge ou thym pour agrémenter les plats cuisinés. Quelques idées de recettes sont même proposées par Anne-Françoise dans la notice d’accueil, et ensuite libre à chacun de faire comme il le sent.
Les journées se succèdent et peuvent se ressembler… ou non. Si j’ai opté pour un mode relaxation et déconnexion totale au mayen, il est possible de découvrir la région et de partir faire de belles balades dans les environs. L’hôtel met à disposition des hôtes, dont ceux du mayen, des cartes permettant d’emprunter gratuitement les remontées mécaniques. Non loin du mayen une plaine permet d’observer les biches en fin de journée. A noter qu’une paire de jumelles est à disposition dans la salle à manger.
La Jeep peut également venir vous chercher quand vous le souhaiter pour vous amener à l’hôtel où vous pourrez profiter à volonté de la piscine intérieure, de la terrasse et du coin spa. Pas belle la vie ?
Le vrai luxe c’est de pouvoir vivre des expériences qui restent à vie, et pour cela le mayen d’Anne-Françoise et Claude a brillament remporté le pari. Découvrez ce petit trésor du Val d’Anniviers et vivez cette expérience mémorable.
Si vous ne pouvez pas découvrir le mayen, réservez une chambre à l’hôtel Bella Tola ou au Grand Chalet Favre, tous les deux propriétés de la famille Buchs-Favre où vous serez accueillis avec beaucoup de générosité et aimabilité comme des membres de la famille.
Informations pratiques
*** INVITATION ***
Un grand merci à Anne-Françoise et Claude de m’avoir accueillie
A partir de 360 CHF la nuit en autonomie totale (tout est à disposition pour manger et boire)
Informations pratiques Bella Tola à St-Luc
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